Après la CB 92 apparut la CB 93 (1964/1965) transition avec la K0 (essai dans moto revue n°1854 d'octobre 1967) puis K1 (les appellations K et K1 ne sont pas officielles, l'appellation officielle de ces deux modèles aux moteurs différents est CB 125 tout court, la première a avoir été dénommée K est la K2). La CB 93 est le premier modèle en 125 à abandonner la fourche à balancier en tôle emboutie, pour une fourche télescopique. Avec la CB 93 HONDA trouve un style personnel pour ses 125 sportives qui durera jusqu'à la JX.
La K0 a un moteur dont l'architecture est proche des 160 puis 175, la K1 s'en démarque avec la chaîne de distribution qui glisse du centre vers l'extrémité gauche (cadre identique).
Dès 1965 apparaissent la CD (ou CDA sans démarreur) et la SS, modèles utilitaires parallèles à la série des K, avec la fourche télescopique.
En 1969 HONDA remplace son haut de gamme 125 par la CB 125 MK2, résolument sportive avec 15ch à 11500 tr/mn, une vitesse de pointe de 123 km/h, et une cinquième vitesse. La K2 passe à 5 vitesses (4 auparavant) mais conserve l'architecture du cadre et du moteur de la K1.La MK2 sera suivie successivement par les K3 et K4, qui différent par leur cadre (ouvert pour l'une et fermé pour l'autre) et par le moteur (angle des cylindres et aspect du bas moteur).
Cependant, le marché de la moto évolue et une certaine YAMAHA YAS3 fait des ravages dans les cœurs d’adolescents. Pour suivre au niveau des performances le Twin 4 temps avoue ses limites, et apparaissent des problèmes de fiabilité. Ainsi en 1973, apparaît la célèbre K5 qui, utilisant l’image valorisante du constructeur de la « 4 pattes », sera une CB 350 en réduction. A plus de 10 mètres, l’illusion est parfaite et la fiabilité digne des grandes sœurs. En revanche les performances s’avèrent en net retrait, et la clientèle des "16 ans" limitée depuis peu au 125 cm3, reste favorable aux pétillantes 2 temps avec par exemple la bouillante GT SUZUKI apparue en 1974.
En 1975, HONDA essaye de rajeunir son image avec la version JX 5 (appelée aussi B6) de son Twin, mais celle-ci, outre l’apparition du frein à disque et d’un look modernisé est plus coûteuse que les cylindres trous concurrents et avec des performances encore en retrait. Elle ne rencontrera pas le succès escompté, la K5, toujours au catalogue, se vendant davantage. En 1975, la réaction se fera avec la CB 125 Twin.
Frapper un grand coup... Sous la demande de HONDA France, il fût
décidé de frapper un grand coup. Tout le savoir faire
du premier constructeur mondial sera mis dans la
conception de la future 125, avec un cahier des charges
précis : faire mieux que les concurrents 2 temps et au même
prix. Ainsi naîtra la 125 4 temps de série la plus
performante de l’histoire de la moto.
En 1978,
YAMAHA et SUZUKI modifient la présentation des RDX et GT.
La Twin devient T2 en arborant les magnifiques jantes à
5 branches « Comstar » avec un nouvel étrier de frein
avant plus efficace et une nouvelle décoration, un
nouveau coloris blanc est désormais disponible et l’orange
disparaît.
Pourtant en 1983, sera présentée la CB125TD, qui, renouant avec le démarreur électrique, sera équipée d’un disque hydraulique, du PRO-LINK et d’un circuit en 12V avec un gabarit plus « adulte », de nouvelles jantes, un phare carré et un couvre culasse plus anguleux. Cependant cette nouvelle définition gardant un moteur sportif ne rencontrera pas de succès auprès des seuls automobilistes à qui désormais elle se destine.
Pour 1988 devenant CB125TD « J » la Twin viendra à une définition plus sage avec une puissance ramenée à 15cv (17 précédemment) et l’équipement de deux carburateurs à dépression. Mais c’était trop tard, elle quittera la gamme HONDA France en 1989, sans fleur ni couronne, mettant fin à une tradition trentenaire de Twin sportif. Elle restera au catalogue Honda au Japon notamment, où elle fut encore commercialisée pendant plusieurs années.
Depuis 1995, la firme chinoise Chunlan, spécialisée dans la fabrication de copies de Honda, continue de fabriquer des clones de CB 125 TDJ, dont la CL125-2, sur la base des plans Honda. L’importateur pour la France est la société Sidam.
© Hervé-Noël STAAL avec la participation de Pascal CREZE et Jean-Michel |